L’école, dédiée à la formation des institutrices est construite en un an de 1910 à 1911 pour accueillir sa première promotion en 1912. Elle sera inaugurée en grande pompe le dimanche 9 novembre 1913, en présence de Louis Barthou, le ministre de l’Instruction publique de l’époque.
Composé de plusieurs bâtiments en pierre meulière, entourés de jardins, cet ensemble est typique de l’architecture de l’Ile de France au début du XXe siècle. Depuis ses origines à nos jours, ce site a toujours gardé sa vocation première dédiée à la formation des futurs enseignants de l’Education nationale.


En 1913, Les jeunes filles bénéficient de grandes salles de cours tant pour les matières classiques que pour le dessin et le chant.
Quant à l’hébergement, il a lieu dans les bâtiments de trois étages, dont deux sont réservés à l’internat, tandis que le rez-de-chaussée sert de salle à manger. « Une grande place est donnée au confort et à l’hygiène puisque toutes les chambres sont parquetées et, au restaurant, les élèves sont servies à table ».

L’établissement est complété en 1933 par un bâtiment supplémentaire de 140 chambres afin de faire face aux besoins.
Le 14 juin 1940, les troupes allemandes arrivent à Saint-Germain-en-Laye. La ville sera occupée jusqu’au 25 août 1944.

L’école a échappé à la destruction durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands, qui y avaient installé un état-major, avaient peint les murs en gris pour éviter tout repérage par la défense aérienne, indique l’un des organisateurs du centenaire.
Les lieux retrouveront leurs couleurs originelles après une rénovation menée en 1979.
En 1972, l’école s’ouvre à la mixité, et en 1990, l’internat disparaît pour laisser place à des salles de cours.
Aujourd’hui l’IEP (Institut d’Etudes Politiques) partage les locaux de la rue Pasteur avec la nouvelle Ecole Supérieure du Professorat et de l’Enseignement (ESPE) de l’Académie de Versailles, qui prolonge la vocation historique du site à former les enseignants.